Dans les préfectures de Siguiri, Kouroussa et Mandiana, en Haute-Guinée, les activités minières intensives, qu’elles soient industrielles ou artisanales, provoquent un dérèglement climatique de plus en plus inquiétant. La déforestation, l’utilisation de produits chimiques toxiques (comme le cyanure et le mercure) et l’exploitation anarchique des ressources fragilisent les écosystèmes locaux, modifient les cycles agricoles, et perturbent les saisons. Les populations rurales constatent une chaleur accrue, des pluies irrégulières et une baisse dramatique de la fertilité des terres.
Malgré les efforts des autorités, notamment la saisie de plus de 100 engins lourds utilisés illégalement dans ces zones minières, l’impact reste limité. De nombreuses familles ont été expropriées sans indemnisation, et l’orpaillage incontrôlé continue de progresser, souvent avec la complicité d’acteurs locaux. Cette situation met en péril les activités agricoles et d’élevage, menaçant directement la sécurité alimentaire des habitants.
Face à cette urgence écologique, des initiatives commencent à émerger. Le projet PlanetGOLD Guinée sensibilise les orpailleurs aux dangers du mercure et propose des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Parallèlement, le parquet de Kankan aurait convoqué des réunions avec les parties prenantes pour réglementer l’usage des produits chimiques et imposer des actions de reboisement. Mais ces mesures restent encore insuffisantes pour inverser la tendance.
Il devient urgent pour la Guinée de trouver un équilibre entre exploitation minière et protection environnementale. Des politiques rigoureuses, des contrôles renforcés et l’implication des communautés locales sont indispensables pour préserver les ressources naturelles et stabiliser le climat. Sans cela, le « scandale géologique » qu’est la Guinée risque de se transformer en un désastre écologique irréversible.
La rédaction de l’environnement-actu.info
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