Environnement : La ministre de l’environnement et du développement durable , Mme Djami Diallo, a officiellement lancé la campagne nationale de reboisement 2025-2026 à Forecariah.

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Ce lancement marque le début d’un ambitieux programme de restauration des écosystèmes forestiers, mené à l’échelle nationale. Lors de la cérémonie, Madame la Ministre a également profité de l’occasion pour défendre le projet de nouvelle constitution, qu’elle considère comme une avancée majeure en matière de gouvernance environnementale. Ce texte fondamental, selon elle, élève désormais la protection de l’environnement au rang de principe constitutionnel, traduisant la volonté politique de placer le développement durable au cœur des priorités de l’État.

La ministre a insisté sur le fait que la nouvelle constitution prévoit des dispositions claires et contraignantes en matière de gestion durable des ressources naturelles. L’article 30 du projet stipule notamment que l’État est garant de la préservation des zones sensibles : espaces maritimes, têtes de source, cours d’eau, zones humides, et forêts protégées. Ce tournant juridique intervient dans un contexte de forte régression des écosystèmes, notamment les mangroves, dont la superficie est passée de 250 000 hectares en 2000 à 182 000 hectares en 2024. Pour répondre à cette situation préoccupante, le gouvernement mise sur une stratégie de reboisement axée sur l’usage d’essences locales, plus adaptées au changement climatique.

À Forécariah, un projet pilote de reboisement de 200 hectares de mangroves a été lancé dans le cadre de cette campagne. Il s’inscrit dans un partenariat avec l’organisation West Africa Blue, spécialisé dans les projets environnementaux à impact économique. Cette initiative met au centre les communautés locales, qui seront pleinement impliquées dans toutes les étapes du projet. Elle s’inscrit dans une logique de crédit carbone, visant à restaurer la biodiversité tout en générant des revenus alternatifs pour les populations. Ainsi, la protection des écosystèmes devient aussi une opportunité de développement local et d’amélioration des conditions de vie.

Enfin, sous le leadership de la ministre Djami Diallo, le ministère de l’Environnement et du Développement Durable travaille activement à l’intégration de la Guinée dans le marché international du carbone. Des instruments de tarification carbone sont en cours de mise en place pour permettre au pays de monétiser les capacités de séquestration du CO₂ offertes par ses forêts. Ce mécanisme vise à créer une économie verte durable, en finançant à long terme les efforts de reboisement, tout en favorisant la résilience climatique des territoires. C’est un pas stratégique vers un modèle de développement à la fois écologique, inclusif et économiquement viable pour la Guinée.


La rédaction de www.environnement-actu.info
(224) 628528969

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