À Mandiana, l’exploitation artisanale de l’or prend une tournure dramatique. Le fleuve Sankarani, joyau naturel de la région, est en train de disparaître sous l’effet des activités illégales de dragage. Malgré les mises en garde des autorités locales, la destruction de cet écosystème vital se poursuit dans l’indifférence générale.
L’exploitation artisanale de l’or dans la préfecture de Mandiana constitue aujourd’hui une menace environnementale majeure. Le fleuve Sankarani, qui prend sa source dans cette région et traverse plusieurs localités jusqu’au Mali, subit de plein fouet les conséquences de cette activité.
Plus d’une centaine de compresseurs opèrent encore sur ses berges, causant une dégradation alarmante de la faune, de la flore et de la qualité des eaux.
Conscient de la gravité de la situation, le préfet Mohamed Lamine Doumbouya a récemment convoqué les sous-préfets et les maires des zones traversées par le fleuve pour leur rappeler l’interdiction formelle des activités de dragage sur tout le territoire préfectoral.
Il a insisté sur la nécessité urgente de protéger le Sankarani, qualifié de « bijou naturel » pour la région.
Cependant, sur le terrain, les mesures peinent à être appliquées, et les exploitants continuent leur travail, avec parfois la bénédiction des communautés locales qui perçoivent 10 % des recettes générées.
Face à cette situation préoccupante, un appel solennel est lancé aux autorités nationales et aux organisations environnementales pour une intervention rapide.
Sauver le fleuve Sankarani, c’est préserver un écosystème fragile et assurer un avenir plus durable aux populations locales qui dépendent de cette ressource vitale.
